10 mars 2009

Les hommes doivent sentir que je ne suis qu'une salope, ils n'en veulent jamais qu'à mon cul.  Et j'avoue que ça m'excite, ça m'arrange bien.  Qu'ils me prennent, me défoncent.  J'adore être un objet entre leurs mains. Même si au final, c'est moi qui joue.  Ils espèrent tous au fond que je leur appartienne, ils espèrent tous pouvoir faire de moi ce qu'ils veulent, mais je disparais vite, les laissant sur leur faim, les jetant tels des kleenex.  Sans état d'âme.
Depuis 2 semaines, un homme différent a fait son apparition. Il est fou de moi, vient me voir avec des fleurs, m'invite au resto, me passe tous mes caprices.  J'en profite bien sûr.  Je suis une peste avec lui.  Je passe mon temps à être désagréable, à refuser de le voir et lui, il court, il rampe, une vraie serpillière à mes pieds.  Il est trop mou, un vrai MarshMallow, ça me dégoûte.
Mais je sais maintenant pourquoi l'Homme Parfait est toujours dans ma vie après tous ces mois et aussi probablement pourquoi j'en tombe inexorablement amoureuse : il est le seul à me résister et à m'envoyer paître quand il le faut, le seul à ne pas plier à mes changements d'humeur et à ne pas ramper à mes pieds, dans l'attente d'un signe, d'un geste.  Avec lui, c'est moi qui rampe.  Dieu comme ça m'excite.