24 avril 2009

Un texto à 18h : "tu veux chanter ce soir ?"
Je veux toujours.  Il sera là à 23h.

23 heures tapantes, il est devant chez moi.  Il est toujours très ponctuel.
Je le vois dans la rue, l'air nonchalant, et son sourire craquant.
Je l'aime bien, celui-là.  Vraiment.

A peine entré chez moi, il me demande un cendrier, se déshabille, s'installe sur mon lit.
Il est venu pour me baiser mais il prend son temps.  Il me parle en fumant sa clope.
Il ne partira finalement pas dans le Sud cet été : "Je reste près de toi".  Et je me rends compte que j'en suis très heureuse.  Ne pas le voir pendant 4 mois me laissait une impression bizarre.  Il m'aurait manqué.  Je crois.

Il s'impose en douceur, l'air de rien.  Il vient de plus en plus souvent.
Il vient pour me baiser mais son regard me parle, ses gestes, sa douceur cachée derrière son mètre 90, ses tatouages et sa gueule de boxeur.  Comme s'il espérait autre chose mais n'osait le demander.

Mais il ne vient que pour me baiser et sans le demander, il m'investit de ses doigts, me griffe et me mords les tétons, me serre trop fort les poignets.  Un suçon sur le sein droit, un "bleu" sur le bras gauche.  Il laisse sa marque et ses empreintes.  Et moi, je suffoque, je blêmis, je coule, je jouis.

Son méfait accompli, il se lève, se rhabille et part, me laissant là, ouverte, offerte, tremblante.  Frustrée car il part déjà.  Je suis accro.  Je crois.