29 juillet 2010

Plus d'un an que je n'avais plus mis les pieds dans ce club.  Rien n'a changé.  A part quelques trous de plus dans les draps des alcôves.  La peinture qui mériterait un petit rafraîchissement.  Mais toujours les mêmes regards vitreux.  Des couples d'une cinquantaine d'années matant quelques petites jeunettes qui se la jouent pin-up à la barre.  Glauque.  Je me balade dans les alcôves, passant de pièces en pièces, observant de ci de là.  On se croirait presque dans un clip censuré de Placebo. En moins beau.

Sur un matelas, je reconnais une amie.  Des doigts s'activent sur son clitoris.  Les doigts d'un homme entraperçu en début de soirée, le nez fourré dans la chatte d'une autre.  Cette autre est là aussi, juste à côté.  Elle observe.  Elle vient de perdre 23 kilos et la peau flasque de son ventre repose sur les draps.  Ses seins vides retombant sur le côté et ses cuisses énormes, pourtant écartées, bloquant malgré tout l'accès à son con boursouflé.

Je ne sais pas trop pourquoi mais elle m'excite.  Je monte la rejoindre sur les matelas, dans le coin de l'alcôve et j'observe avec elle. Perdues dans nos observations de ces corps entremêlés, nos mains se touchent, se frôlent, se caressent, jusqu'à ce que, sans trop savoir comment, mes doigts trouvent le minuscule accès jusqu'à sa chatte. 

Je l'ai branlée.  Longtemps.  Elle se tortillait, gémissait.  J'y ai plongé la langue plus tard.  Les doigts aussi.
J'ai atteint le point sensible, je l'ai sentie défaillir.  Ce bref moment où les cuisses tremblent sans qu'on puisse les retenir, où le corps se crispe sous l'orgasme.  Elle a crié mon prénom par deux fois.  Je ne savais même pas qu'elle le connaissait.  J'ai craché sur son clitoris, l'ai malmené, de plus en plus fort, de plus en plus vite.  J'ai sucé, léché, aspiré.  Jusqu'au deuxième orgasme.

Quand ce fût terminé, elle m'a avoué qu'elle n'avait jamais joui en club.
Quand ce fût terminé, elle m'a avoué qu'elle était hétéro.